dimanche 30 novembre 2014

L'Avent signifie quelque chose qui vient


Cette semaine, je vais être zen !
Commencer nos petits rituels de Noël,
et admirer les yeux des enfants qui s'émerveillent !
Pour célébrer vous aussi, c'est par ici!

samedi 29 novembre 2014

15 minutes dans une journée de maman à la maison

Malgré le fait que Petit Caillou soit aux prises avec une diarrhée endiablée, après avoir abusé des clémentines apportées par la voisine, la matinée s’était quand même bien passée ! Les enfants avaient travaillé, les tâches étaient complétées et chacun était partit s’ébrouer dans ses activités ! 

Même le diner était prêt !


Incroyable mais vrai, je disposais de quelques minutes toutes à moi pour avancer quelques projets  où régler ce qui urgeait !!! Ainsi je m’assois à mon ordi, téléphone en main, prête à boucler une commande en Hollande. Je cherche le trouble, je le sais; parce qu’espérer que le calme va durer c’est déjà beaucoup demander ! Espérer qu’il va durer suffisamment longtemps pour que je puisse boucler, c’est franchement rêver ! Et là je ne sais même pas encore ;

-   que je vais être en attente une durée indéterminée, même si on m’assure que mon appel est une priorité,

-  que lorsqu’on me répond enfin mon interlocuteur est tellement incohérent que j’ai l’impression qu’il a fumé, à moins que ne soit mon anglais qui est vraiment rouillé ?

-  que toute à ma concentration, je n’ai pas vu que le lapin mignon était en train de faire une collation du fil de ma connexion …  Heureusement qu’il y a le wifi, sur l’autre ordo !

-  que Petit Caillou va se mettre à crier, vite une autre diarrhééééé ! Ce à quoi je réponds ‘’Riviera va t’emmener, là je suis vraiment occupée’’. 
Mais rien n’y fait il veut que ce soit moi, parce que Riviera elle aime pas ça, essuyer le caca !!! Alors que moi j’adooore la diarrrhée, surtout en même temps que je parle en anglais pour réussir à commander une poupée échevelée (faut dire qu’elle est en train d’accoucher !) !!! Alors me voilà le téléphone entre l’oreille et l’épaule, pour essuyer mon Petit Caillou qui trouve ça bien drôle, de me voir grimacer tout en parlant un dialecte inusité ! C’est le moment que choisi le livreur de Rona, pour apporter la commande de bois. Cariboo est trop gêné pour s’en occuper et aller lui montrer ou décharger. Alors pour la deuxième fois je demande au préposé enfumé  de patienter, tandis qu’il doit se demander sur quelle espèce de dingo il est tombé ! Je donne donc les indications de débarquement de la livraison et reprends ou j’en étais ! Croyez-le où non, le livreur retontit encore un fois; je dois signer pour l’autoriser à débarquer le bois ! RRHHHHHHAAAAA !!! Quand enfin le livreur est partit, que le préposé à l’autre bout du monde a compris, que je ne voulais pas la poupée qui fait pipi, ni celle qui rit, mais bien celle qui donne naissance dans son bain, voilà que ma visa ne marche pas.  En même temps que je dicte les chiffres un à un de nouveau, j’envoie à l’homme un texto, pour qu’il me file son numéro rapido et qu’on en finisse avec ce commando! L’homme est rapide, mon bidule fait Bing ! Il a pour moi un autre numéro de carte crédit, et bientôt cet appel maudit, est fini.


C’est là que j’entends viiiiiiite maman, une diarrhééééééé… sans compter que ça sent le brûlé ! Voilà, un petit garçon à changer, une énième brassée à enfourner et un diner collé. 

Le pire c’est que les enfants étaient encore en train de jouer… à faire naitre des bébés !

lundi 24 novembre 2014

Maman professionnelle

Des fois je suis Rebelle des Bois, puis il y a les semaines où je suis Maman zen, puis celle occasionnelle où l'on me propose d'être Maman Professionnelle ! Si vous voulez voir ce que ça dit c'est par ici !
Mais peu importe le titre ou la semaine, je suis toujours Mère de carrière ... et j'en suis fière ! :)

vendredi 21 novembre 2014

Entendu chez nous aujourd'hui




De de la bouche de Kariboo, 12 ans,

Alors qu’il est en train de lire;
« J’envie les hommes préhistoriques, ils vivaient dehors, faisaient des feux et peignaient leur vie. »

En faisant la file à la caisse de l’épicerie;
« On peut acheter ce magazine de recettes? Ça nous donnerait des idées pour Noël ! »

En jouant, seul, dehors;
« Max Pacioretty s’avance, saisit la rondelle, contourne l’adversaire, s’élance et … c’est le buuuuuut !!!!! » ( avec bien entendu bâton en l’air, accolades imaginaires et sourire de fierté)


De la bouche de Riviera, 9 ans,

Tandis qu’elle appelle une amie, de 3 ans sont aîné, suite à un questionnaire que celle-ci vient de lui renvoyer;
« On en a parlé avec les autres, puis tes réponses sont ok. On va t’accepter dans le club ! »

En feuilletant un magazine;
"Ce soir c’est moi qui fait le souper ! »

En faisant le dit souper;
« Ben moi quand je te regardais faire tous les repas chaque jour, je trouvais que ça avait l’air facile, puis que c’était un chouette jeu. Finalement c’est un peu compliqué. C’est vrai que tous les jours, des fois ça doit être tannant. »


De la bouche de Petit Caillou 3 ans et demi;

Alors que son grand frère s’est mis plein de toques sur son équipement de hockey;
« Attends, moi, je vais t’aider! » Et il enlève ses mitaines et se met à la tâche !

Alors qu’il regarde une boite posée sur mon bureau sur laquelle est écrit 50 enveloppes.
« Maman, tu vois là y a écrit 5, O (la lettre)! »

Alors que nous sommes en voiture pour aller à l’équitation;
"Je vais téter jusqu’à quel âge ? »

Puis en revenant de l’équitation;
« J’ai beaucoup fait travailler Tom aujourd’hui !!! » (Tom étant le poney sur lequel il est monté pour la première fois, alors que je le promenais doucement !)



Dans tous ses instantanés, je découvre leur réalité, la façon qu’ils ont d’appréhender et d’apprivoiser, le quotidien, le lien qui les unit...la vie.  Dans ces questions posées, petits mots  égrenés, je rencontre leurs réflexions, passions, préoccupations et évolutions. Ils grandissent, ils apprennent, se construisent et mon cœur de mère s’émeut, heureux !

lundi 17 novembre 2014

Femme objet, femme sacrée

Il y a quelques jours j’ai lu un article sur le blog de fleur de paix, ici, au sujet de mères qui se faisaient kidnapper leurs bébés sitôt accouchés. Ces mêmes mères, avaient de surcroit, été inséminées de force… complètement atroce. L’article poursuivait en mentionnant que ce phénomène avait commencé il y a environ 20 ans, et c’était nettement accru au fil des ans. Toute à mon émotion, j’ai mis un certain temps à comprendre le réel de la situation. Il était en fait question de vaches à lait, attelée à la productivité, considérées comme des objets,  marchandées, monnayées, dépouillées de leurs bébés au profit d’une industrie, de lobby.

En lisant l’article au sujet des femmes indiennes ici, stérilisées, voir décédées j’ai eu le même émotion, celle de mettre un certain temps à comprendre le réel de la situation. Cette fois-ci il n’était plus question de vaches laitières, mais de femmes qui auraient dû être entières. Entières dans leurs entrailles, entières de leur possibilité d’être considérées, respectées, écoutées. Entières dans le fait de ne pas être délaissées, forcées de compenser, le fait d’exister. Le fait d’exister au féminin sans autre destin, que d’offrir des garçons pour se garantir un soupçon de compassion.  Femmes objets, attelées à la productivité, marchandées, monnayées, dépouillées de leur féminité, au profit d’une société, qui a oublié de penser que sans les femmes, le monde court au drame.

Rassembler des femmes pour les stériliser, mais où avons nous mis notre dignité, notre respect pour ce que la féminité apporte à l’humanité ? Quand cela va t’il cesser ? Ce rapport à la femme utilitaire;  employée pour faire la guère, monnayer l’adultère, mettre au monde des mercenaires, peupler de nouvelles contrées, fournir de la main d’œuvre bon marché, des soldats pour les combats, de la chaire à canon telles des usines de production !

J’ai mal au cœur, j’ai mal au ventre, que des humains, que des médecins, cautionnent, rançonnent ce genre de pratiques politiques. Nos grands-mères et nos mères se sont démenées pour l’égalité. Il faut à présent ajouter l’équité, la liberté, l’impossibilité d’exploiter la féminité et la nécessité de la déclarer sacrée… pour l’éternité.


jeudi 13 novembre 2014

mardi 11 novembre 2014

Un matin comme je les aime



Un petit matin tranquille, sans pression, sans tension.
Rien au calendrier et un temps grisailleux à souhait. *
Chacun des enfants, attablés pour déjeuner, tout en lisant.
Puis toujours sages, arrivés au bout de leurs pages, voilà qu’un se met à gribouiller avant d’être rapidement imité. Au milieu des miettes de pain et tâches de confitures, voilà papiers, crayons feutres et peintures. Mes petits anges du matin, sont devenus lutins, appliqués à écrire au Père-Noël, des idées à la pelle ! Je sais on est drôlement tôt, et certains y verraient une folie de consommation, une difficulté à profiter du moment présent. Mais moi j’y vois leur formidable capacité de rêver. Ils s’imaginent, se racontent, se souviennent, se projettent… petit Caillou me demande comment on écrit les lettres.  Ils effacent, recommencent, y mettent leur essence. Au milieu des mots s’ajoutent des couleurs, des dessins, des décorations et un ingénieux système visant à désigner l’ordre de priorités quant à leurs souhaits ! Kariboo, en se rappelant son expérience et l’espace qu’il reste dans la grange, a troqué son envie de chiot pour un jeune chien,  qui serait moins de soins et surtout serait déjà prêts à être attelé ! Riviera n’en démord pas ; ce sera un cheval avec tout l’arsenal ! Depuis le temps, qu’elle attend !!! Il y a aussi le ski doo téléguidé qui revient chaque année, sans oublier la poupée Mapelela et tout son tralala ! Pour l’occasion, on a même sortit des beaux timbres qui étaient dans l’album de collection. Petit Caillou lui m’a demandé, s’il fallait « ENT » à la fin de mot qu’il gribouillait ! Je n'ai pas pu m’empêcher de rigoler et de constater à quelque point il entend tout, voit tout, fait tout, comme les grands, tout le temps. Enfin presque, parce que sa lettre il l’a découpée, afin qu’elle puisse tenir dans l’enveloppe en entier 
J!!!

Puis un à un ils se sont évaporés… appelés vers d’autres projets ! Un est allé dehors jouer au hockey, une autre a sorti ses poupées et le petit dernier s’est installé dans l’escalier avec ses jouets. C’est son nouvel endroit préféré pour faire s’agiter ses personnages préférés !

Puis tout a explosé ! Fallait quant même pas trop en demander !!!
La poupée avait les cheveux emmêlés, un personnage manquait au scénario de l’escalier et le chien avait mâchouillé la balle de hockey!

Sans compter que ça allait être l’heure de préparer le dîner ! Yé !!!


*Parce que lorsque le soleil brille, comme mon chum le dit, ma «maladie mentale» sévit.  Je piaffe d’impatience et presse mon petit monde de s’habiller, pour aller s’ébrouer dans la forêt !

mercredi 5 novembre 2014

Apprendre à voler


Je suis fâchée, enragée, indignée, contre des mots et des jugements qui ont été prononcés.
Il n’y a pas longtemps on m’a dit qu’un de mes enfants n’était pas compétent.
Pas compétent pour apprendre, pas compétent pour comprendre.
Pas compétent pour se rappeler, manipuler, avancer, prendre des responsabilités.
Pas compétent pour être à sa place, efficace.

Pourtant mon enfant avait eu l’audace de rêver et d’essayer. Essayer un travail de grand qui lui plaisait et l’inspirait. Essayer un travail de grand, commencer d’apprendre doucement, un métier qui le passionnait.

Mais voilà, si on accepté de le prendre à l’essai, il aurait toutefois fallu qu’il soit prêt à opérer, rapidement, instantanément ! Au aurait voulu ne pas avoir à lui expliquer, à répéter, à l’accompagner … à patienter avant de le voir autonome, comme un homme !

On a préféré en sourire, même en rire, pour finalement lui dire, qu’il lui faudrait encore vieillir. On m’a accusé de trop le couver, on s’est permis de questionner ses habiletés, son avenir dans cette société. Je me suis sentie jugée dans ma responsabilité de mère, dans cette expérience amère, comme si j’avais à assumer, excuser ou cautionner sa façon d’exister.

Le pire c’est qu’on a pas voulu mal faire, on juste rondement mené l’affaire ! Pour chaque reproche, inadéquation, manquement, on m’a aussi nommé des beautés, des traits particuliers. Mais on a refusé de les considérer. On les a vu, observés, mais pas accueillis, pas cueillis. À quoi bon l’empathie, dans une laiterie ? A quoi bon le respect, entre employés ? À quoi bon la bonne humeur, à toute heure ? A quoi bon l’enthousiasme, quand l’employeur est en plein marasme ? À quoi bon caresser les animaux, quant tout ce qui compte c’est de jouer les costauds ?

Et c’est là que je suis fâchée… de cette maudite société qui génère des humains clonés, formatés, encadrés, structurés, même plus capables de rêver, même plus capables d’initier, même plus capables de partager, même plus capables de faire de la place à l’audace… l’audace d’un jeune adolescent, désireux d’aller de l’avant ! Je suis fâchée de cette maudite société trop occupée à performer, à calculer, à rentabiliser pour avoir le temps d’enseigner, de partager son expérience qui aurait pu être riche de sens. Je suis fâchée de cette maudite société qui fait que même au bout de mon rang, il n’y a pas de place pour mon enfant.

Je suis indignée que l’on profère de tels jugements envers les enfants et adolescents qui n’en sont qu’aux premiers balbutiements de l’expression de leur talent! Je suis indignée qu’on leur coupe l’herbe sous le pied!

En même temps tout ce qu’on lui a reproché, est vrai.
Tout ce qu’on lui a reproché m’inquiétait.
Je le savais que ça arriverait.
Et là c’est arrivé, confirmé.

Et ça me rentre dedans, en tant que maman.
Parce que dans ces moments, en tant que mère on se demande ce que l’on aurait dû faire, autrement. Parce que dans ses mots prononcés, dans ce refus de l’intégrer à un monde qu’il voulait côtoyer, il y aussi mes manquements, mes tourments. Il y a aussi toutes les fois où moi-même je lui ai suggéré, voir même me suis énervée, afin qu’il s’y prenne autrement.
Il y a mes critères de mère, fière.
Il y a le poids sur mes épaules de mère, qui espère.
Il y a mes peurs de mère, à terre.
Il y a mes doutes de mère, amère.
Il y a celle qui a du caractère, qui exagère, qui à des œillères.
Il y la sorcière, la guerrière… celle qui a juré que l’on ne toucherait pas à un poils de la crinière, de sa marmaille même si elle a des failles.
Il y a aussi mes rêves… ceux d’une longue trêve.
Ceux d’un monde où chacun pourrait exister, comme il est. Sans être jugé, dénoncé, épié, reproché, accusé. Un monde où on pourrait apprendre en liberté, sans être évalué, simplement motivé par la curiosité, la créativité, l’envie de s’impliquer, de contribuer.

J’ai voulu faire l’école à la maison pour laissé de l’espace à mes enfants. J’ai voulu leur donner du temps… le temps d’explorer leurs talents, le temps de vivre et de rire. J’ai voulu les laisser se déployer sereinement, patiemment, librement. J’ai voulu qu’ils se sentent libres de rêver, de questionner, d’avancer comme ils le voulaient. Mais j’ai l’arrière-gout d’avoir été rattrapée, par la réalité. Pendant que je donnais des ailes à ma trâlée, le monde a oublié qu’il a déjà su voler. Du coup mes enfants ont des talents, qui ne vont pas avec l’air du temps, les besoins et impératifs du moment. Pourtant, comment rêver un monde de changement, si on continue de se presser dans les mêmes sentiers, balisés, piétinés et surpeuplés ? Comment aller de l’avant si on s’acharne à répéter inlassablement les mêmes scénarios… même ceux dépourvus d’idéaux, ou pire qui sonnent faux ? Comment avancer si on apprend plus à voler ?

J’ai pleuré.

Mais je veux encore rêver.
Rêver que ce qui vient d’arriver, vient en fait me confirmer, qu’avec leurs ailes toutes grandes déployées, mes enfants savent voler et pourront contribuer à un monde plus serein, enclin au respect, à la beauté et à légèreté.