mardi 28 avril 2015

Retour sur le symposium: partie 1

Apprendre autrement, c’est laisser pousser les fleurs sur le chemin qui est le leur…. 
C’est les arroser et les ensoleiller pour leur permettre de grandir et s’épanouir.

Après plusieurs semaines de labeur, le sympo a eu enfin lieu. Une fin de semaine vraiment magnifique au cours de laquelle quatre conférenciers (ières) se sont succédés, une vingtaine de parents ont pu discuter, rencontrer, comparer, apprendre, remettre en question, échanger, se nourrir et alimenter leur projet d’éducation et d’accompagnement envers leurs enfants.  Cette année il y avait aussi tout plein d’enfants; de tout petits et plus grands au sein, d’autres à quatre pattes, certains sur les genoux ou encore assis sur des coussins et d’autres encore à jouer dans la petite pièce d’à côté. C’était vraiment génial de voir tout ce petit monde que j’ai nommé « notre village Africain ».
Comme toujours j’ai pris une montagne de notes, que j’ai eu envie de revisiter et de partager. Bien entendu elles sont le reflet de ce qui m’a touché ou heurté, les notes de quelqu’un d’autre auraient sans doute été différentes mais tout autant inspirantes !

La première conférence intitulée coffre à outils pour apprendre autrement était donnée par Caroline Paradis https://www.facebook.com/lafabriqueabonheurs.ca


Voici quelques points intéressants et faciles à utiliser :

Donner des consignes claires, afin d’aider l’enfant à préciser son action 
« Peux-tu ranger tes vêtements dans les tiroirs et ramasser les jouer » plutôt que « Range ta chambre. »

La méthode des lieux
Il s’agit de morceler l’information et déposer chacun des morceaux dans une promenade imaginaire ou que l’on fait réellement.
Ex : l’intro du texte est déposée dans la cuisine, le premier paragraphe sur la première marche de l’escalier, le 2 e en haut de l’escalier, le troisième sur le pas de notre chambre et la conclusion au bord de la fenêtre de celle-ci.
Ainsi lorsqu’on aura à se remémorer les infos (pour une conférence, un exercice, un examen) on effectuera la promenade dans notre tête pour retrouver chacune des infos.
(Nous avons fait l’expérience avec 10 lieux et à chacun des lieux étaient associés 3 à 5 infos, le lendemain la plupart des personnes se rappelaient l’ensemble !)

S’imaginer que l’on est dans une classe de maternelle
En effet, plus les enfants grandissent plus on a tendance à devenir exigeants, à justifier notre impatience et à oublier l’aspect ludique. En s’imaginant être dans une classe de maternelle, on prendra davantage le temps d’écouter l’enfant, nous serons plus ému ou empathique à son discours, nous aurons à cœur de rendre notre propos et ou activité attrayant, nous penserons à varier les formes et contenus, nous offrirons des possibilités de faire des choix, de bouger et de se détendre… un ensemble de gestes et situations susceptible de rendre l’apprentissage plus vivant et respectueux !

Se mettre en projet
C’est être ouvert à ce qui nous est proposé, c’est savoir pourquoi on le fait, c’est être attentif et concentré, c’est éviter tout stress, car on apprend pas dans le stress

L’effet pygmalion 
le regard que l’on porte sur nos enfants doit être WOW quoi qu’il arrive !

Le mind mapping; un outil simple pour structurer notre apprentissage



Pensée à cultiver : La façon dont nous parlons à nos enfants devient leur petite voix intérieure.



La deuxième conférence parlait d’attachement avec Jean Humpich, praticien-chercheur dans le domaine de l’affectivité et du rapport au corps. Il enseigne au département de psychosociologie et du travail social de l’UQAR.

Je pense que je manque encore de mots pour bien traduire l’expérience que fut cette heure davantage de réflexion que d’enseignement.

Au premier abord c’est peut-être ce qui m’a décue le plus, de ne pas avoir accès au fruit de son expérience, de ne pas trouver enfin des outils acceptables et aidants en matière d’attachement… tant cet homme ne préconise rien, relativise tout, fait des hypothèses, émet la possibilité, suggère que peut-être et ainsi de suite.
En même temps cette absence de certitude m’a fait un bien fou, parce qu’elle laisse la place à la création, au fait que tout est possible, autant au mystère de la vie, à la résilience, à l’abnégation parentale qu’à la puissance du vivant !

Je vous partage en vrac quelques phrases à murir;

La vie avec des enfants est une vie de chaire à chaire, parce que l’attachement ça nous prend la chaire.

Avant d’être parent on ne l’était pas. C’est en le devenant que l’on apprend…

Parler d’éducation, c’est parler de soi.

Alors que l’on souhaite vivre un attachement à notre enfant, la première chose que l’on fait à sa naissance est que l’on coupe le cordon qui nous lie à lui.

L’enfant est un jeune Être.

On est avec l’autre comme on est avec soi.
Les troubles de l’attachement sont des défaillances du sentiment de sécurité.

Les styles d’attachements (sécure, insécure, insécure évitant, insécure craintif, insécure désorganisé) sont des manières d’être au monde. Et les cases ou catégories, sont des plots référentiels et ne devraient pas constituer un enfermement.

Lorsqu’une situation est exigeante pour quelqu’un, des processus (comportements, réactions) se mettent en place.

En situation de détresse essayer de faire deux choses
- Permettre à l’enfant de s’exprimer ET d’être entendu
- Lire dans soi ce que cette situation déclenche chez nous ou nous fait vivre, de façon à prendre conscience de l’état d’esprit qui nous gouverne (est ce que je suis au courant de ce que je suis en train de faire au moment où je le fais, est ce que je réagis à ce que mon enfant fait ou ne fait pas, ou je réagis à ce que cette situation réveille en moi.)

Ainsi la meilleure façon de travailler sur une difficulté qu’éprouve notre enfant est de questionner ce que cela nous fait vivre… et dans un monde idéal de prendre soin de nous, de travailler sur nous.
(Bon d’accord on est un peu tenté de serrer des dents et de ravaler encore une fois… parce qu’au final on dirait que c’est toujours de notre faute… mais peut-être n’y a t’il pas de faute à voir mais simplement l’occasion de grandir, de se construire. Et puis il faut reconnaitre qu’effectivement nos enfants sont particulièrement doués pour appuyer là où ça fait mal, réveiller nos faiblesses, ressusciter nos monstres intérieurs !)

Cette conférence a été riche en réflexions et en même temps lourde d’une réalité, d’une fatalité presque; en tant que créateur de notre parentalité et de notre attachement, les solutions ne peuvent venir presque que de nous… et dans une situation où l’enfant déborde parce qu’il a besoin d’être entendu, reconnu et demande donc que l’on s’occupe de lui davantage ou autrement, qu’on lui accorde du temps… cela peut s’avérer plus que difficile dans la mesure ou souvent le parent a le même besoin.
Alors comment faire ?
J’ai momentanément eu la sensation de tourner en rond, de tomber dans un puits sans fond, d’avoir très peur que rien n’existe pour mettre un meilleur mieux être.
Jean a alors suggéré;
-       de s’appuyer sur nos forces intérieurs (Qu’est ce qui dans moi peut me supporter dans l’épreuve que je traverse?)
-       de déposer ce qui nous fait violence (nos difficultés, nos peurs, nos rêves déchus, nos espoirs) dans des cercles de paroles (et vlan dans les dents, ça m’apprendra à chercher si loin, ce qui se trouve au bout de mon nez !:)

Pensée à cultiver

« Un enfant ça pousse partout, parce que la vie est douée d’une grande adaptabilité doublée d’une résilience. Ce qui nous cause tant de tracs, c’est que l’on a normé la façon dont devrait pousser un enfant. »




samedi 18 avril 2015

Accoucher librement



Un dernier billet sur l’accouchement, ses bonheurs, difficultés et dénouements !







Pour commencer un récit écrit d’une façon fabuleuse par Cindy Durant du blog la saison du Mammouth... une histoire de césarienne, une histoire qui n'est pas la sienne, mais qu'elle porte et supporte pour contester, accompagner, militer, espérer:



Ensuite parce que l’accouchement naturel, libre et heureux existe, qu’il faut y croire, le partager, le faire savoir :



Et finalement ces grands moments laissent des traces dans notre cœur et dans notre corps…. Des traces que trop souvent on ne veut pas voir et qui pourtant témoignent du passage de la vie… de sa douceur, de son intensité, de sa dimension sacrée, qu’il nous incombe de respecter, de veiller et d’honorer !


Puis si vous avez le gout de parler d’accouchement avec vos enfants 

lundi 13 avril 2015

Le prix Nobel 2015 aux sages-femmes d'Afrique

Il y a quelques jours je vous ai parlé du film Fredom for Birth dans lequel il était question de pouvoir accoucher librement, avec la personne de notre choix et dans lieu de notre choix. Un droit qui devrait être sacré et qui pourtant est bafoué notamment aux États-Unis et en Hongrie où une sage femme a été emprisonnée et encourt de nombreuses autres peines au moment d’écrire ces lignes.

Au même moment, sur un autre continent, se déroule une toute autre histoire!
En effet en Afrique l’AMRF, première organisation panafricaine de sante publique, met en candidature l’oeuvre des sages femmes au Nobel de 2015. Au fil des discussions et actions, une jeune femme nommée Esther Madudu est devenu représente des sages femmes d’Afrique. Ainsi elle raconte ici une journée type, le nombre de femmes et de bébés sauvés, soignés, soulagés, suivis, accompagnés grâce aux sages femmes d’Afrique.

Aujourd’hui je vous invite à voter pour elles. À voter pour Esther Madudu, à voter pour les sages femmes d’Afrique, à voter pour les sages femmes et les femmes du monde entier... À voter pour vous, vos filles et petites filles à venir, afin qu’elles puissent accoucher en toute liberté et que la mise au monde d’un enfant redevienne quelque chose de sacré.

jeudi 9 avril 2015

Freedom for birth

Cette semaine impossible d'être zen !


… parce qu’en 2015 nous ne sommes pas libres d’accoucher selon nos souhaits
… parce qu’en 2015 nos droits sont bafoués
… parce qu’en 2015 des sages femmes sont emprisonnées
… parce qu’en 2015 des femmes sont privées de leurs bébés
… parce qu’en 2015 le don de féminité est encore renié
… parce qu’en 2015 le pouvoir sacré de maternité est méprisé
… parce qu’en 2015 on refuse que les femmes soient sages et qu’on les prend en otage
… parce qu’en 2015 la chasse aux sorcières continue et se perpétue
… parce qu’en 2015 nous sommes nombreuses à l’avoir vécu dans nos pays industrialisés, médicalisés, démocratisés… déconnectés
Je suis allée voir le film freedom for birth…
La suite est par ici

lundi 6 avril 2015

Voyage au bout de soi

Malgré le petit matin ensoleillé, le désir de voir les choses du beau côté, de s’essayer à philosopher, de lâcher prise pour voir où tout cela va nous mener, j’ai plutôt le goût de pleurer. De pleurer ma déception, de pleurer les valises à défaire alors qu’elles sont pleines de linge propre… pas de grains de sable, de branchages, de morceaux de feuilles séchées où de vêtements tâchés d’avoir joué, voyagé, exploré. Pas de sac miraculeux, contenant quelques objets précieux, rappelant des souvenirs heureux. La carte mémoire de mon appareil photo est désespérément vide, comme l’est mon cahier, spécialement acheté pour cet épopée. La seule chose bien réelle est cet impression de néant, ce poids, ce doute au fond de mon cœur… mélange de candeur et de peur.

Je suis déçue de ce rendez-vous manqué, de ce rêve encore une fois reporté, du sens que je n’arrive pas à trouver, du fait d‘être la seule à trainer les pieds, tandis que la maisonnée a déjà regagné ses projets !

Je songe au fait que l’on admire les voyageurs, les globe trotteurs,  les aventuriers de terres isolées, d’endroits peu fréquentés, de peuples oubliés, de contrées éloignées. On mesure leur courage et leur audace, notre estime et notre considération à leurs clichés rapportés, histoires racontées, moments partagés, embuches surmontées.

On fait toute une affaire de ceux qui parcourent les mers, chevauchent les déserts à dos de chameaux, séjournent dans des temples et ashrams pour faire évoluer leur âme, gravissent des montagnes ou adoptent simplement le pagne, promènent leurs souliers dans les plus grands musées, côtoient tant les volcans que les Balkans.

Pourtant…

Le plus grand défi est peut-être de rester en place… de se ressourcer à même son quotidien, de s’inspirer auprès des siens, de s’émerveiller de son propre chemin…

Le plus grand voyage est peut-être à l’intérieur de soi … dans les méandres de nos questionnements, dans nos insatisfactions autant que nos réalisations ou … résolutions, dans l’affres de nos peurs, terreurs et erreurs, dans nos moments laborieux, épineux, consciencieux auxquels il est si facile de résister, de se subtiliser, de s’affranchir pour continuer de sourire.

Parce qu’il en faut du courage et de l’espoir pour se coucher chaque soir et se lever chaque matin avec entrain, sachant pertinemment que nos journées vont se ressembler, qu’à priori on a rien pour chialer, même si on ne peut s’empêcher de soupirer, de douter, de se questionner. Il en faut du courage et de l’espoir pour recommencer ses journées où invariablement on va se démener et pourtant trébucher, se blesser, risquer de malmener et de froisser même ce que l’on a de plus ambitieux, talentueux, précieux. 
Il en faut du courage et de l’espoir pour vivre en paix avec soi, frôler l’harmonie et la tranquillité d’esprit, apaiser son corps de ses tords et remords, la maudite peur de la mort. Il en faut du courage et de l’espoir en sachant que notre œuvre est éphémère, nos pas comptés sur cette Terre.

Est ce que les voyages ne sont que des échappatoires, déviation du purgatoire ?
Peut-être, peut-être pas… je ne sais pas.
Ce que je sais, c’est que j’avais le goût de poser mes pieds sur cette terre sacrée qui m’appelait. Que j’avais le goût de le partager avec la tribu que nous avons créée… et que de l’avoir manqué me donne envie de pleurer.
Pourtant j’ai déjà un lopin de terre, que je vénère… un lopin de terre qui me fait vivre, grandir et chérir, le fait de le partager avec ma tribu tellement espérée et devenue réalité.
Là est peut-être mon ressourcement, la fin de mon assentiment et questionnement.
Ce que je sais … c’est que le voyage est déjà sérieusement entamé et pourtant il est loin d’être terminé … et en plus j’ai la chance d’y être joyeusement accompagnée …assez pour arrêter de pleurer.

vendredi 3 avril 2015

Le jour où j’ai rencontré une mère qui avait tout raté

… du moins c’est ce que je croyais.

Nous étions à l’aéroport, lorsque je l’ai aperçu l’air triste, téléphone en main. J’ai d’abord pensé qu’elle laissait derrière elle un amoureux, un enfant, un être cher.  Pourtant non. Je l’ai revu plus tard dans les bras de son homme, pleurer à chaudes larmes, avec ses enfants autour d’elle. Je me suis dit qu’elle venait d’avoir une très mauvaise nouvelle au téléphone… un accident, un parent hospitalisé, en fin de vie, ou mort. Je l’ai croisée de nouveau sur le stationnement, son tout petit dans les bras, ses yeux rougis et le reste de sa tribu trainant leurs valises.

Cette mère en fait, avait tout raté… raté un grand rêve qu’elle avait rêvé avec sa tribu adorée. En famille ils s’en allaient admirer un étonnant spectacle de la nature, chorégraphie colorée éphémère en plein désert. Mais surtout ils retournaient  marcher sur les traces de leurs années passées en terre sacrée, cette fois accompagnés de leurs enfants tellement désirés. C’était un rêve… un rêve de longue date… un rêve pour lequel on se mobilise et on économise. Un rêve qui allait se concrétiser, simplement parce qu’ils n’arrivaient plus à y résister. L’appel était perpétuel.

Ainsi ils avaient barré les jours sur le calendrier, s’étaient préparé, avaient mis les bouchées doubles pour boucler projets et dossiers engagés, ressortir la garde robe d’été, vider le frigo, trouver une gardienne pour les animaux, boucler les valises et sac à dos… toutes ces choses que l’on fait lorsqu’on s’apprête à voyager ! Le grand jour était enfin arrivé, aux petites heures du matin ils s’étaient engouffrés dans leur voiture, et avait bravé la dernière de tempête qui s’acharnait à ralentir leur allure. Malgré ça ils étaient arrivés à temps à l’aéroport, ils avaient retiré leurs gros manteaux en duvet et les avaient troqués contre des plus légers. Le rêve allait devenir réalité ! Pourtant au guichet d’enregistrement, impossible de retracer les billets. A force de vérifications il s’est avéré que la maman, un tantinet débordée, s’était trompée de journée. Leur vol avait décollé hier … il n’y avait plus rien à faire. Pour cette maman souvent en retard, il était trop tard. Trop tard pour rêver, trop tard pour se rattraper, trop tard pour se recentrer, trop tard pour s’excuser et se faire pardonner.

Cette maman pourtant aimante et dévouée, se sentait coupable et honteuse, d’avoir tout raté, d’avoir mal géré ses priorités, d’avoir manqué à sa mission, négligé sa principale préoccupation, d’avoir tout simplement délaissé son engagement, d’avoir fait rêver sa trâlée pour finalement l’abandonner désappointée… Cette maman coupable et honteuse avait la sensation de s'être auto sabotée sans parvenir à décrypter le message caché dans cette épreuve jusque là insoupçonnée. Cette maman coupable et honteuse, n’avait pas la possibilité d’échapper à cette irréversibilité et devait assumer d’avoir tout gâché, d’avoir gaspillé autant d’argent, déçu ses enfants, sabordé leur espoir confiant, provoqué leurs mots coupants…

Et pourtant …

Non seulement son amoureux  a clamé que la responsabilité leur incombait à tous les deux, a écouté et accompagné le désappointement des enfants et aussi rappelé qu’ils étaient tous ensemble, en vie et que rien de grave n’était arrivé. Ils allaient faire un autre plan, en profiter  et surtout bien s’amuser. Quant à la Terre sacré ils y retourneraient ! Après un petit moment d’hésitation et d’adaptation, les enfants ont consolé leur maman en lui partageant toutes les choses qui faisaient que ce serait chouette de rentrer à la maison. Ils y ont mis des câlins, des sourires, des mots doux et fleuris comme on en rencontre pas souvent dans une vie.

La maman coupable et honteuse s’est remise à pleurer parce que l’air du temps aurait voulu que son adolescent lui cri des mots insolents, indécents pour manifester son dénis et son mépris… tandis qu’il n’a été que compassion et compréhension.
Que de la douceur, des fleurs, de la part de ses petits cœurs collés à elle, coupable et honteuse et en même temps heureuse… heureuse d’avoir une si belle tribu, d’avoir raté une date sur le calendrier, mais réussi à créer une merveilleuse maisonnée. Heureuse de réaliser l’ampleur de la confiance et de l’amour que ses enfants lui accordaient. Heureuse de réaliser à quel point les enfants aimaient leur vie au point d’apprécier de la retrouver même après avoir seulement rêvé.



Merci la Vie !!!