Ce vendredi j’ai entendu une entrevue à la radio de Radio
Canada, au cours de laquelle on parlait de la Guignolée du docteur Julien. Au
Québec, je pense bien que le docteur Julien est connu de tous. Pour nos copines
d’ailleurs, il s’agit d’un pédiatre… une sorte de pédiatre sensible, avec un
cœur, des rêves et des espoirs qu’il a tenté de réaliser en prenant soin des
enfants pas seulement techniquement, mais dans toute leur grandeur même s’ils
sont petits. Ainsi le docteur Julien a voulu offrir aux enfants des sorties, des
amis, de la musique, du plein air, des jeux, des services de toutes sortes… la
possibilité d’être considérés, entendus et d’exister. La possibilité aussi de
prêter une oreille aux familles de ces enfants, de leur donner une voix et d’ouvrir
avec elles un passage peut-être peu traditionnel, mais combien constructif,
empathique, généreux. Ainsi il en est venu à parler de pédiatrie sociale et à
ouvrir un centre, qui lui a fait des petits un peu partout au Québec.
A l’entrevue d’aujourd’hui ce qui m’a le plus émue c’est
d’entendre la responsable d’un des centres dire :
-
le parent est l’expert de l’enfant, même dans
les situations les plus difficiles, c’est souvent lui qui connait le mieux son
enfant
-
je ne connais pas de parent qui n’aiment pas
leurs enfants… parfois ils sont souffrants, vulnérables, dépassés ou démunis
momentanément, mais ils aiment leurs enfants
-
en accompagnant un enfant, c’est la famille au
complet que l’on accompagne et qui peut reprendre son souffle, son envol
-
dans les centres de pédiatrie sociale, on ne
ferme jamais un dossier; si quelqu’un ne vient plus nous voir pendant un
certain temps, la porte est ouverte pour le moment où il souhaitera revenir
-
un enfant qui bouge, qui a de la difficulté à
apprendre c’est parfois un enfant traumatisé, c’est parfois un enfant stressé…
c’est souvent un enfant qui n’a pas besoin de médicament
J’étais émue parce que ce n’est pas ce que l’on entend
ordinairement.
J’étais émue parce que plus souvent qu’autrement, on cherche à déposséder les parents, de leur pouvoir d’action auprès de leur rejeton.
J’étais émue parce qu’à l’horizon il n’y avait ni menace ni sentence, seulement de la confiance.
J’étais émue parce que plus souvent qu’autrement, on cherche à déposséder les parents, de leur pouvoir d’action auprès de leur rejeton.
J’étais émue parce qu’à l’horizon il n’y avait ni menace ni sentence, seulement de la confiance.
J’étais émue parce qu’on ne joue pas sur le sentiment de
peur, celui qui fait que l’on se sent inférieur…on use pas de DPJ ou de
stratégie… mais plutôt d’empathie.
L’espace d’un instant j’ai eu l’impression qu’il n’y avait
plus de case ou de barrière, mais la possibilité sincère, d’accompagner
doucement, respectueusement, positivement, les enfants… les enfants, leurs
familles et leur petit cœur, sans peur, vers un avenir meilleur… un avenir avec
des couleurs !
Merci Monsieur Julien !
Si vous voulez écouter l’entrevue c’est ici (Il faut défiler
vers le milieu de la page) et pour visiter la fondation du docteur Julien et
prendre part à cette grande guignolée c’est là !!!
Wow!!! Comme ça fait du bien!!! Je suis émue!!!
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