lundi 20 octobre 2014

La gratitude

Les semaines passées ont été mouvementées… pleines à craquer, débordées !
Tantôt excitée, tantôt fatiguée, j’ai jonglé avec toutes sortes d’idées.
Traversée par des émotions contradictoires, j’ai oscillé entre espoirs et désespoirs.
Hormones, quarantaine… tout un cocktail !

Alors que j’ai célébré nombre de rituels je réalisais qu’en les faisant, je n’étais pas dedans. Pas dedans, personnellement, j’entends.  J’étais là pour guider, accompagner, totalement dévouée à ceux qui s’étaient présentés et aussi occupée à observer, à regarder tout ça aller, à m’assurer que ça levait. Ainsi j’ai réalisé que dans ces moments il était difficile de me laisser aller, d’en profiter pour moi aussi apprécier, remercier, célébrer. Si j’ai vécu beaucoup de plénitude, j’ai eu aussi la sensation de manquer de gratitude.

Aussi je prends quelques instants, pour arrêter le temps et apprécier pleinement:

-       Une magnifique randonnée à cheval avec les enfants, alors que nous aurions pu être séparés, enfermés chacun de notre côté, par cette belle journée ensoleillée.
-       La yourte debout, avec sa toile colorée, que l’on a déroulée, comme une robe tournoyante, ondulante.
-       Une fin de semaine de rituel, où des femmes fabuleuses, lumineuses, porteuses, se sont connectées, ont savouré leur féminité et où le renard nous a offert sa présence, son essence.
-       Le doux contact de la nature, qui est venu appaiser mon tout petit enrhumé, pour l’emmener dans les bras de Morphée.
-       Mon fils qui chante et ma fille qui danse
-       L’incroyable légèreté de vivre lorsque tout s’apaise et que la sérénité prend ses aises.
-       La douceur et les couleurs des derniers jours, le réconfort d’un grand amour
-       Le passage des oies, qui chaque fois, m’émeut, me ravit, me réjouit, me séduit.
-       Le moment où l’on se couche, que toutes les tensions de la journée s’apaisent, parce que nos pieds se touchent.
-       La sensation d’être liée, connectée, réalisée, d’appartenir à quelque chose de grand et de contribuer parcimonieusement. 
     Mon petit Caillou, qui tête en me faisant les yeux doux.
     La visite d’une amie de mes parents, un grand moment
-       Les récoltes de pommes, de basilic, d’oeufs, de tomates et de patates
-       Les boucles, les yeux rieurs, les mimiques et expressions de mes enfants, qui effacent tous les tourments. 
     Un galop trouvé, grand moment de liberté.

Si seulement je pouvais l'apprécier, sans rien regretter, appréhender ou redouter... seulement contempler et célébrer les beautés, la légèreté, l’éphémère … le fait d’être mère.

2 commentaires:

  1. C'est tellement important de s'arrêter pour apprécier, et èla fois souvent compliqué de prendre le temps de le faire...

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  2. Oui c'est important ... et important aussi de prendre le temps... de choisir ce que l'on veut faire de notre temps. C'est mon bâton de lune qui m'a permis d'apprendre à arrêter et aussi les enfants... même si c'est aussi eux qui me font courir partout comme une poule pas tête !:)

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