vendredi 28 mars 2014

La gastro a mis maman sur le dos !


Ben voilà, on avait échappé aux petites misères tout l’hiver ! Mais notre tour est arrivé à un moment forcément, où le temps était compté ! C’est que la Miss avait son examen de ballet et ensuite on partait … un voyage qui avait été tellement espéré, rêvé. Aussi j’avais décidé de m’attaquer à la coiffure de Riviera, avant tout ça. M’attaquer étant fort approprié, puisqu’autant elle que moi avions beaucoup de difficulté avec ce passage obligé. Je sais, je sais pourquoi ne pas ne le prendre autrement, en chantonnant et veillant à la tombée de la nuit, entourées d’amies sur la galerie ! En Afrique, en Guadeloupe, en Haïti, ces moments font partis de la Vie et sont remplis de complicité entre les femmes, alors que chez nous c’est le drame. Il faut dire que pour les douces soirées d’été on n’y est pas tout à fait ! La galerie est ensevelie sous 4 pieds de neige et les amis ont eu tôt fait de comprendre le piège; moment de complicité mon œil, pour ça il faudrait que la Miss le veuille ! Et sa préférence va plutôt à s’égosiller et nous insulter ! Il faut reconnaitre, que même avec beaucoup de douceur, c’est un gros labeur et certainement quelques douleurs. Bref on s’était attelées à la tâche, motivées, parées de jeux, livres et DVD afin de surmonter les heures que nous allions passer à démêler et recoiffer. Environ 50 des 150 000 petites tresses étaient défaites, quand petit Caillou s’est plaint d’avoir mal à son petit bedon tout rond. Hop, un petit tour vers le pot, béqué bobo et on s’y remet, si on veut terminer ! Quinze minutes plus tard, mon petit têtard se plaignait à nouveau de gargouillis dans son bedon rebondi. Hop, un petit tour sur le pot, béqué bobo et s’y remet, si on veut avancer. Sauf qu’à la troisième escale au petit pot, ça s’est déclaré : diarrhée. J’ai rassuré mon petit Caillou, l’ai couché sur le canapé à côté de nous, avec son petit air mou et me suis remise à démêler, si on voulait avancer ! Maintenant que l’on avait commencé, impossible d’arrêter. Jamais Riviera ne se pointerait à son cours de ballet avec sa crinière dans cet état, aussi on a passé la journée comme il se doit; allaiter, essuyer, coiffer, allaiter, encourager, coiffer, allaiter, désinfecter, coiffer, allaiter, douter, sacrer, allaiter, essuyer, changer, coiffer, parfois tout en même temps, et ce deux jours durant ! Le pire c’est que j’ai dû décommander la dame qui devait venir nous aider, on n’allait pas risquer de la contaminer !
Non en fait le pire, c’est qu’après avoir réussi à coiffer Riviera à temps pour son cours de ballet, j’ai commencé à vomir ! C’est ce qui arrive quand on passe son temps à ramasser les rejets contaminés de nos amours adorés ! Riez, je suis certaine que vous comprenez !!! Le pire du pire restait à venir… L’homme avait tout fait pour décaler, reporter, annuler, ses réunions, conversations et conventions. Mais là il devait y aller. Et comme d’habitude je lui ai soufflé ; ça va aller, ne t’inquiète pas, on va s’en sortir sans toi. Et une fois que tout le monde a été au lit, il est partit... au bout de la 20, incertain, pas vraiment serein. Sauf qu’au petit matin, j’étais au plus bas, dans un sale état. Je n’avais pas imaginé que je serai autant fatiguée, vidée, épuisée… dans les chaussettes le moral, sans compter que ça faisait mal ! Et petit Caillou, qui voulait être porté, allaité, allaité, porté, porté, porté, allaité, allaité. Bon vous avez compris, le genre de journée à peine entamée qui pourtant nous a déjà épuisée, le genre de journée qui semble impossible à surmonter, le genre de journée où on n’a même pas quelqu’un à appeler qui pourrait venir nous aider, le genre de journée ou l’on touche à la limite de notre statut de mère au foyer. Pourtant rester alitée une toute petite journée, ce n’est pas beaucoup demander et ça permet de récupérer, de se remettre sur pied. Heureusement, en plus de mon petit Caillou malade et maussade, j’ai des grands. Ils ont cuisiné des crêpes pour le dîner, se sont organisés, ont joué, nourris les animaux, et même avancé leur tricot ! Ce qu’ils étaient beaux !
J’ai apprécié, j’ai savouré, je les ai remercié.
J’ai aussi rêvé de fonder une sorte d’escouade pour soutenir les mères malades !
Imaginez, un numéro magique pour les journées tragiques !
Un petit coup de main pour de meilleurs lendemains.
Des super héros prêts à braver la gastro le temps que maman aille faire dodo !
Des supers héros pour éviter les mamans sur le dos !

Une semaine plus tard, mon petit têtard est guéri et  moi aussi.
Alors on est sorti et à défaut de galerie, on a fait comme Fleur de Paix l'avait suggéré, on a profité de l'hiver en attendant nos aventures printanières. 
Quant à mon escouade j'ai bien l'intention de la fonder lorsque mes enfants auront moins besoin de leur maman. 


2 commentaires:

  1. Très bonne idée cette escouade!!!
    J'en ferai partie moi aussi!!!
    Si courageuses nous sommes!!!
    Nous pouvons être fières et sans aucun doute un jour nos enfants seront reconnaissants.
    xxx

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  2. Reconnaissants ... je ne sais pas.
    Je réalise qu'il faut attendre de vivre bien des expériences avec nos propres enfants, pour enfin comprendre nos parents.
    Puis surtout, c'est mon choix.
    Ce n'est pas tant leur privilège que je tente de faire émerger par le biais de ces billets, que la conscience de toute une société qui semble avoir la tête complètement ailleurs.

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