dimanche 17 août 2014

Partir en vacances

On est partit.
Ce fut tout un défi.Mais on a réussi.
Oui je sais les vacances c'est fait pour relaxer, décrocher, se reposer. Pourtant avant de pouvoir en profiter il faut s'atteler ; faire le lavage pour ensuite boucler les bagages, ramasser afin de pouvoir rentrer en paix, sans compter qu'un petit ménage d'auto ne serait pas de trop ! S'ajoute a ceci, la tournée a la bergerie si on veut partir sans soucis; nettoyer le poulailler, identifier les sacs de moulées, vérifier les abreuvoirs et les pondoirs, s'assurer que tout est a sa place afin que la petite voisine puisse prendre bien soin de chacun. Sans oublier de demander a notre petit monde a poils et a plumes de collaborer, afin que nous puissions savourer ces petites vacances bien méritées ! L'an passe nous venions tout juste d'arriver au chalet qu'un ami nous avait prete lorsque le téléphone a sonné. La chienne de Karibou vomissait sans arret. Au lieu de dépaqueter, on est rentré. Le buget des vacances a la mer, est partit en frais de vétérinaire !!!

Bref il fallait, se préparer. Et on a beau avoir voyagé, force est de constater, que nous ne sommes jamais prêts. On finit toujours par quitter de façon précipitée. Mais cette fois la, j'avais décrété que ce ne serait pas le cas, fini les branle bas de combat ! Et convaincue, j'y avais cru ... Hormis le fait que la coiffeuse de Riviera nous a lâchée a la dernière minute, ce qui signifiait que j'allaise devoir m'organiser pour ajouter des heures a la joournée afin de refaire une beauté a ma princesse adorée, on était prêts ! Enfin presque prêts ! A 6h tout était déposé près de l'entrée. C'est la que l'effet domino s'en est mêlé. Je déteste l'effet domino, celui qui fait que l'on sait qu'en quelques secondes on sera sur le dos. Celui auquel on n'échappe pas, celui dont les mères sont tributaires. Celui qui fait tout foirer, alors qu'on s'était démenée a peine levée ! Alors pour commencer, j'avais complètement oublié la commande de bleuets, lorsque la dame est arrivée avec sa camionnette bien chargée ! J'allais être mûre pour passer la nuit a faire des confitures... moi qui pensait qu'il ne restait plus qu'a pacter la voiture. Puis pour le souper, le soufflet a débordé, déclenchant le détecteur de fumée sans parler du four et du plancher a nettoyer ! A ce moment le téléphone a sonné et l'homme a été réquisitionné. Je l'ai entendu s'énerver pour une histoire de paysagement payé, mais non achevé. Ça a duré une éternité, tant et si bien qu'il n'a pas eu le temps de souper. Faut dire que le soufflet, lui, en avait eu assez non seulement pour brûler, mais aussi pour se dégonfler. Alors peut-être que ça l'arrangeait de ne pas être forcé d'en avaler une bouchée. D'autant que le temps pressait, les magasins allaient fermer et le rack a vélo n'était toujours pas acheté. Moi qui croyait que cette fois-ci on ferait des progrès, c'était peine perdue, complètement foutu. Et impossible de coucher les enfants, tellements ils étaient impatients. Au petit matin lorsque le réveil a sonné, le sommeil avait été de courte duré. Mais ce n'est pas grave, il ne restait plus qu'un petit marathon après quoi ce serait bon ; a nous la farniente, on pourrait s'alanguir sur de longues plages sablonneuses... ou venteuses et pluvieuses ! Le sort s'acharnait, même la météo s'y mettait... il a fait beau tout l'été et voila qu'une série de gros nuages et d'orages s'annonçait.
Heureusement, on avait des cerfs-volants et j'avais pris les habits de pluie. Bientôt on serait partis !
Samuel a proposé de s'occuper du chargement et d'installer les enfants, pendant que de mon côté j'irai faire un dernier tour au chantier, pour voir comment ça avançait. Il faut avouer que je regrettais, d'en manquer un bout et de ne pas être la pour participer a tout. (Bon je sais, je dois commencer a vous gaver a force de vous faire miroiter des idées et projets sans jamais rien révéler. Mais promis ça s'en vient, lorsque nous allons rentrer, ce sera presque prêt et je pourrai vous montrer ! :)

En revenant du chantier j'entendais tout le monde s'impatienter; ''C est long pour maman, elle en met du temps !'' Et pourtant je serai bien passée vérifier que tout était beau du côté des animaux. Mais lça commençait a presser, on allait finir par arriver a la nuit tombée. En même temps une petite voix me murmurait, que mon père, lui, ne serait jamais partis, sans aller jeter un dernier coup d'oeil aguerri. Alors tant pis si les monstres rouspétaient, j'ai décidé d'y aller. Et comme un fait exprès, la pagaille régnait comme jamais ! Améro notre petit poussin s'était échappé et menaçait de s'envoler en quête de liberté. Quant a Trocotin que l'on avait tardé a tondre cette année, elle avait la tête coincée dans le ratelier ou elle s'était engouffrée pour se gratter.  Elle s'était tant débattue que la barrière d'a côté avait cédée, tout en restant accrochée a sa toison ebourrifée. Je suis donc retournée, aviser ma tribu que le départ allait devoir être reporté. Il y avait quelques coups de marteau a donner... De leur côté ils avaient échappé le cochon d'inde qui avait réussi a sortir de sa cage de voyage et essayaient de le récupérer. Au moins ça les occuperait pendant que je réparerais l'enclo des animaux. Pour ce qui est de savoir s'il était bien nécessaire d'ajouter ce petite pensionnaire a nos vacances a la mer,  rien n'est moins sûr, mais Riviera avait demandé, supplié... et gagné !!!

Ainsi je me suis retrouvée a faire une course poursuite avec un poussin bien plus agile que moi et peu enclin, a l'idée de retrouver son petit coin. Puis j'ai dû clouer la barrière, la tête en bas, tout en me tapant sur les doigts, parce que je ne voulais pas trop me salir avant de partir. Framboise a profiter de ma drôle de position pour venir me mâchouiller le chignon, malgré mes interdictions ! Ça y est, une fois de plus c'était raté. Déja ma douche n'y parraissait plus, a tant me démené j'avais sué et commençais a sentir mauvais. J'avais tâché mon chemisier en plus d'être complètement ébouriffée. Vacances ou pas, ce serait finalement comme tous les jours; un jeans comme armure, une couette tournicottée en guise de coiffure. 

Au moins j'ai fini par y arriver, tandis que le cochon d'inde avait réintégrer l'espace qu'on lui avait réservé. On pouvait enfin y aller, passer le petit chemin, tourner le coin, voir la bergerie au loin... puis plus rien. A nous les vacances, quelle chance !
Pas de ménage, ni de lavage
Pas de bain a donner, ni de repas a préparer,
Pas de chicane a régler, ni  de vêtements a ramasser
Pas de trucs a chercher, ni rien a négogier, 
Pas de réveil la nuit, ni d'envie de pipi
Que des grasses matinées, de la lecture a volonté, des massages a la plage et de longues soirées a siroter un appéro au bord de l'eau !!!
Ben quoi on peut toujours rêver, moi aussi j'ai le droit de décrocher !!!


*Désolée pour les accents manquants, je ne les ai toujours pas trouvés...




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