Pour quoi c’est moi qui entends tout ?
Non mais c’est vrai, pourquoi Samuel peut ronfler en paix, pendant que moi je passe la nuit à me lever ?
Non mais c’est vrai, pourquoi Samuel peut ronfler en paix, pendant que moi je passe la nuit à me lever ?
Ça commence par petit Cœur de beurre, qui malgré ses 2 ans
passés semble toujours programmé pour téter aussi souvent qu’un nouveau-né !
Puis Stella prend le relais, parce qu’il fait sec et qu’elle a du mal à
respirer, ou qu’un bruit l’a réveillé à moins qu’elle ne soit trop excitée de
sa future journée !!! Après forcément, elle ne se rendort plus et moi non plus
! Samuel, lui, dort de plus belle !
Et ça c’est quand tout va bien … le train train.
Une nuit tranquille en famille.
Une nuit tranquille en famille.
Il y en a des plus corsées, où tout le monde est enrhumé ;
festival du mouchage de nez, des oreillers relevés, reniflements, éternuements,
remèdes de grand-mère, teinture mère, oignons dans les chaussettes, alouette !
Sans oublier les fièvres élevées auxquelles on ne s’habitue jamais; à moitié
paniquée, on reste éveillée, veille et surveille leur sommeil, espérant qu’au
petit matin ces misères seront déjà loin.
Il y a aussi les exceptionnelles, celles qui n’ont pas leur
pareil. Non, je ne parle pas des rares où personne ne se réveille. Parce que je
suis tellement habituée de me faire tirer du lit que lorsque cela arrive je me
mets à m’inquiéter, me lève pour les écouter respirer.
Non, je parle de celles qui cumulent toutes les
possibilités; insomnie-pipi au lit- nez bouché-tétées répétées- cauchemars-mouchoirs-peur
du noir! Ainsi j’étais déjà bien fatiguée quand je suis montée me coucher.
Maganée à souhait par une salle grippe qui gagnait du terrain à mesure que je
redoutais le lendemain. Pourtant une fois allongée, impossible de trouver
Morphée. J’veux bien, on habite loin. Mais ce n’est pas une raison pour oublier
de passer année après année!
A force de respiration et visualisation j’ai fini par sentir
le sommeil se pointer. Je commençais juste à sombrer quand petit Cœur de beurre
s’est mis à pleurer. Une tétée, un sein, deux seins, trois seins plus tard, pas
moyen de rendormir mon têtard. Peut-être avait-il soif … un verre dos et puis
gros dodo ? Ou bien envie de pipi ? Alors on se lève tout doucement en espérant
qu’après, on pourra se recoucher. Bien sûr il faudra reprendre la tétée… un sein, deux seins, trois seins.
Puis j’ai dû m’assoupir, parce que c’est un gémissement qui
m’a sorti de mon endormissement. Cette fois petit Cœur de beurre était tout
mouillé, ce qui ne lui arrive jamais. Il a bien fallu se relever et engager le grand ballet du bébé à laver,
lit à changer, Yé ! Le tout en chantonnant et réconfortant, parce que forcément
c’est un peu irritant de se retrouver grelottant tout nu au milieu de la salle
de bain à 3h du matin. On s’est recouché… une autre tétée … un sein, deux
seins, trois seins, pas moyen de décrocher mon bambin. Alors on s’est collé, câliné,
et j’ai rêvé que ça y était… j’y croyais, j’espérais, j’étais prête à supplier
ou à rendre mon tablier.
Et bien non Kenzo a eu froid, m’a réveillée pour me réclamer
une couverture supplémentaire, que je le prenne dans mes bras et que je le
serre. Ainsi va la vie et s’en est allée la nuit …
Petit Cœur de beurre a fait pipi au lit trois fois… je n’y
croyais pas. Je n’avais plus de draps, plus de pyjama. A 5h du matin j’étais à
fouiller dans les vieux sacs de vêtements de son grand frère, espérant trouver
quelque chose qui ferait l’affaire.
Le planché a craqué, l’eau a coulé, la lumière s’est allumé,
la maisonnée s’est agitée. Mais rien n’y a fait, Samuel a continué de ronfler.
Quand le soleil s’est levé, j’étais déglinguée, défigurée.
La grippe avait gagné … emporté ce qu’il me restait de dignité. Courbaturée, les
traits tirés, le teint fripé, les yeux cernés, la morve au nez, j’ai entendu
pleurer. Samuel s’était levé, attelé au déjeuner, mais rien n’y faisait. J’étais
attendue pour une tétée… un sein, deux seins, trois seins.
Ça irait mieux demain !
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