mercredi 12 mars 2014

Mission échouée

Voilà c'est dit!

Échouée, ratée, merdée... Peut-être même massacrée la mission de maman à la maison, la mission de maison sans tension, la mission de compassion, d'abnégation, d'être prête à tout pour ses rejetons! Foirée, scrapée, et pourtant ce n'est pas faute d'essayer. Bon je sais ça nous arrive à toutes d'être découragées, puis pour peu que l'on soit à la veille d'être menstruées, la réalité vient d'être augmentée !


N'empêche que j'en ai marre de galérer avec ma princesse adorée, marre de passer mes journées sur le point d'exploser, marre de me coucher dépitée à essayer de me consoler en me disant que demain je me reprendrais et que cette fois ci j'y arriverais, sans crier, ni fulminer et même avec le sourire s'il vous plait!


J'en ai marre aussi de lire sur la bienveillance, la tolérance, l'absence de conséquence, la fin des punitions, de la frustration et des rebellions, le partenariat gagnant-gagnant sans perdant, la sérénité assurée lorsque les besoins sont comblés. J'en a ai marre de lire tout ça parce que ça fait sens pour moi, sauf que trop souvent je n'y arrive pas. Résultat, le moral au plus bas!


Non mais c'est vrai quoi, il y a des parents qui y arrivent vraiment, ou c'est juste moi qui ne l'ai pas?


Vous y arrivez, vous, à rester zen peu importe ce que la tempête amène, à ne pas crier même si le toit de la maison est en train de lever, à combler les besoins de chacun, à respirer par le nez quand ça fait quatre fois dans la matinée que l'on vous envoie promener, à expliquer, rassurer, accompagner sans jamais vous lasser ni vous énerver, à allaiter 45 000 fois dans une journée, à apprécier l'ampleur du cahot sans fondre en sanglot, sans paniquer, douter ou accuser?


Il y a des jours où j'ai l'impression d'avoir tout raté, où je me demande où je me suis trompée, ce que j'ai fait pour engendrer une fillette à ce point difficile à apprivoiser? Pire il y a des jours où je m'inquiète pour l'avenir de ma poulette. Bon je sais les mères on exagère puis avoir du caractère ça évite bien des misères. Mais il y a des limites au caractère, du moins il y en a à ma confiance de mère... Et je deviens amère.


Pourtant j'ai déjà traversé cette zone de turbulence avec mon fils et on en est sortis plus complices, après le supplice. Alors je devrais savoir et croire qu'avec le temps et l'engagement certains tourments s'estompent....mais si jamais je me trompe ?

3 commentaires:

  1. Non, je n'y arrive pas à rester zen, peu importe ce que les enfants font.Des fois je suis impatiente. Des fois, quand le grand donne une tape à son petit frère , j'ai envie d'exploser. Ici aussi, j'ai beau lire sur la bienveillance, l'absence de punition et de retrait, j'ai pas l'impression que ça marche dans toutes les situations. Mais je me dis que j'essaie. Je veux ce qu'il y a de mieux pour mes garçons. Je suis avec eux 100% du temps, c'est déjà ça... j'imagine...

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  2. ... c'est que je ne dis aussi et c'est déja un pas je crois.
    ... un pas parfois fort frustrant, mais un pas quand même.
    Je lisais hier, dans le magazine Grandir Autrement, qu'il faut trois générations pour effacer toutes traces de violence dans une famille, c'est à dire que ce soit "complètement naturel en tout temps d'être bienveillant", alors on a du pain sur la planche !
    ... puis c'est chouette de pouvoir en parler... je découvre l'univers des blogs et le plaisir d'échanger, de se sentir entendue... merci les filles d'avoir laissé des commentaires ! Et profitez bien de vos petits choux !

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  3. uh uh! ça me parle bien! surtout quand je n'ai pas assez dormi comme ces derniers jours, et la chaleur qui nous tombe dessus alors qu'on n'y croyait presque plus, j'ai juste envie de faire la sieste... mais pas mes gaillards!! :D

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