jeudi 19 mars 2015

Soeurs volées, pour ne pas les oublier


Encore une autre histoire de femmes…
Histoire de femmes, d’hommes, d’enfants, malmenés au fil du temps.
Un temps qu’il ne faudrait pas oublier et qui malheureusement s’acharne à persister.
J’en avais souvent entendu parler et je voulais savoir de quoi il retournait…
La disparition de femmes autochtones… un féminicide indicible qui pourtant laisse trop de gens indifférents.

A lire, pour se souvenir et aussi en gage d’avenir…

« La vulnérabilité appelle la vulnérabilité. La mort est en embuscade. L’aide sociale inadéquate et l’apathie médiatique renforcent cette hyperfragilité. Les femmes autochtones sont surreprésentées dans cette cohorte livide et silencieuse. Fétus de paille, brindilles, flocons de neige, éphémères, invisibles. »
Depuis 1980, près de 1 200 Amérindiennes canadiennes ont été assassinées ou ont disparu dans une indifférence quasi totale. Proportionnellement, ce chiffre officiel et scandaleux équivaut à 55 000 femmes françaises ou 7 000 Québécoises.
Dans ce récit bouleversant écrit au terme d’une longue enquête, Emmanuelle Walter donne chair aux statistiques et raconte l’histoire de deux adolescentes, Maisy Odjick et Shannon Alexander. Originaires de l’ouest du Québec, elles sont portées disparues depuis septembre 2008. De témoignages en portraits, de coupures de presse en documents officiels, la journaliste découvre effarée ces vies fauchées. Sœurs volées apporte la preuve que le Canada est bel et bien le théâtre d’un féminicide.
Avec des textes de Widia Larivière, Laurie Odjick, Connie Greyeyes et Helen Knott.
Emmanuelle Walter est journaliste indépendante. Elle a travaillé pour Libération, Arrêt sur images, Le Nouvel Observateur, ARTE Radio et Terra eco. Elle vit à Montréal depuis plusieurs années.

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