mercredi 6 mai 2015

Les mères ... et leur derrière

J’étais à me ruer dans l’escalier, pour gagner le trône avant que mes entrailles n’aient explosées, lorsque mon tout petit m’a appelé.
« Vite maman le pot, j’ai envie de vomir, ça va tout sortir. »
J’ai fait demi tour sans réfléchir, agenouillé mon tout petit sur le plancher, avec le bol à portée et je suis remontée, obnubilée par une pensée.
« Pauvre enfant, pris, pour vomir en solitaire, pendant que sa reine de mère est préoccupée par son derrière ! »
J’aurai dû être à ses côtés, à le cajoler, l’encourager, le rassurer, mais non je trônais et luttais contre mes entrailles qui se déchainaient, à m’insurger contre l’incendie qui faisait rage dans mon fessier, à réaliser tout ce que cela allait impliquer dans le calendrier ! S’ajoutait à ma culpabilité, il faut avouer, le fait que j’avais oublié la possibilité de trôner en toute intimité … tellement j’étais habituée d’y être accompagnée !

"Pauvre tout petit, en bas dans son vomi, à qui on avait menti et qui apprenait que dans la vie les mères se préoccupent souvent de leur derrière !"

On lui avait menti, le jour où il avait été question d’être accueilli par l’odeur des fleurs, lové dans un chou tout doux. Alors qu’en réalité il avait dû emprunter un tunnel digne des pires tordeurs pendant des heures, pour finalement atterrir dans un entrejambe sanguinolent d’une mère mugissant. 
Cette même mère, allait ensuite se faire rafistoler le derrière ce qui la plongerait dans des moments amers. Sans compter que ses douleurs à son postérieur allaient l’empêcher de se lover sur le canapé pour allaiter son bébé ou de le promener lorsqu’il allait pleurer. Maudite mère, fichu derrière !

Des années plus tard ce même enfant pensant rigoler gentiment dirait à sa maman que ses fesses bougent  lorsqu’elle se rue dans l’escalier pour aller trôner… ou jongler avec le calendrier ! Au lieu de récolter un éclat de rire il apercevrait l’air amer de sa mère nostalgique prenant la pleine mesure de sa maudite cellulite !

Ça c’est aux mères qu’on ne l’avait pas dit; le fessier rebondi de notre adolescence, ramolli au fil des naissances!


Nous voilà quittes, moi et mon loustic ! Quoi qu’à bien y penser je n’aime pas du tout le chou, tandis que mon derrière de mère a encore de quoi plaire ! En tout cas suffisamment pour donner envie à Mr Palmier de me faire un autre bébé, et à celui-ci promis juré, on dira la vérité !

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