samedi 2 mai 2015

Méthode espere et Unschooling, compte rendu du sympo partie 2

 La troisième conférence était donnée par Zoé Blowen-Ledoux, jeune femme ayant appartenue à la première génération de unschooler aux Etats-Unis, à présent maman et à l’heure de faire des choix d’enseignement pour ses enfants.

Je n’ai pris aucune note, j’ai simplement écouté.
Je me suis laissée porter par cette histoire de vie captivante, rebondissante, avec ses hauts et ses bas, ses couleurs et noirceurs, ses envolées et profondeurs, ses fiertés et déceptions comme le sont toutes les histoires de vie !

C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié du propos de Zoé; sa grande diversité, son enthousiasme, son authenticité. Zoé nous a partagé son vécu, son histoire, la façon dont ELLE l’a vécu. C’était une histoire vraie et non un dogme, une religion ou une idéologie. Son recul, sa vision d’adulte ajoute également un relief remarquable, riche de réflexion.

Globalement j’ai eu la sensation que Zoé était critique face à son parcours de vie… ne le sommes-nous pas tous ? Elle est fière et a adoré certains pans de vie qui la portent encore aujourd’hui tandis que d’autres ont porté à conséquence … conséquence qu’elle doit assumer à présent dans sa vie d’adulte. L’intensité de sa non scolarisation fait en sorte qu’elle idéalise peut-être une scolarité, dans l’idée d’une diversité d’adultes soutenants, accompagnants, multipliant leurs cordes à leur arc pour éveiller les enfants. Il faut dire que sa fille fréquente une école Jonathan qui est peut-être une forme de Unschooling dans  un village Africain ! Alors on comprend !

À la question, accompagnerais-tu tes enfants à l’école du quartier on sent le malaise. Car si le unschooling a ses failles, la liberté de penser et d’agir, elle, est primordiale.

Personnellement j’en retiens que c’est à chacun de trouver ce qui lui va et que l’intégrisme, quel qu’il soit, ne devrait pas être une pédagogie.



La 4 e conférence était prononcée par Janine Fortin, formatrice de la méthode ESPERE de Jacques Salomé.

J’étais vendu d’avance, Jacques Salomé étant un des grands hommes qui m’a accompagné au fil de la vie. Aussi voici en vrac quelques énoncés, techniques, réflexions qui une fois encore font appel à ce qui m’a touché personnellement.

Aimer l’enfant dans son unicité .
Le besoin d’avoir des projets concrets et des projets relationnels (particulièrement intéressant dans un contexte de scolarisation à domicile et d’adolescence)
Le besoin d’avoir des projets communs avec nos pairs ( notre conjoint, notre famille, nos enfants, nos collègues de travail, etc.)
La nécessité de s’occuper de son besoin (Que fait-on pour le réaliser, lui prêter vie, etc.)
Comme parent, est ce que je me mets en situation de satisfaire les besoins de mes enfants ?
Et ce que je fais, est ce que je le fais pour moi ou pour eux ?
Se rappeler qu’un besoin non satisfait chez soi, est difficile à voir ou à entendre chez l’autre.
Distinguer le besoin du désir; le désir est fait pour être partagé, pas forcément satisfait, alors que le besoin doit être comblé.

Elle a évoque le système SAPPE
Sourd … à l’autre et à soi, jugement, accusation, tu …
Aveugle… disqualification, dévalorisation
Pervers… ce que l’on ne voit pas arriver, culpabilisation, etc.
Pernicieux… menace, punition
Énergivore… chantage, accusation
Les éléments de ce système déséquilibrent la relation et font en sorte qu’un est toujours meilleur que l’autre. Il s’agit d’un système mort où l’on parle sur le bout* de l’autre, au lieu de parler sur le notre et au JE.
*Le bout fait référence aux écharpes, longs foulards que Jaques Salomé utilise pour symboliser les relations. Ainsi dans une relation avec notre enfant, par exemple, nous tenons un bout du foulard et l’enfant tient l’autre. Je suis responsable de mon bout, à savoir de ce que j’exprime et de ce que j’envoie dans le canal de communication qu’est le foulard.
Par contre je ne suis pas responsable de la façon dont l’autre personne reçoit, perçoit ou prend en considération ce qu’elle reçoit.
Le même foulard, permet également de réaliser que nous ne sommes pas obligé de tout accepter dans une relation. Aussi ce qui ne nous va pas, nous blesse, nous fait violence, peut être restitué à celui qui nous l’a envoyé.
Un exemple du système sappe dans nos communications/relations :
Je n’ai pas de place dans la maison ! (dévalorisation, accusation, défaitisme, etc.) pourrait se transformer en faisant une demande :
Est ce que je pourrais avoir un espace dans la maison ?

Elle rappelle également que :
Les enfants ont besoin d’une maman pour les aimer de façon inconditionnelle et d’une mère pour leur offrir un cadre !
Un enfant perdu, peut faire les 400 coups… pour réclamer le cadre !
Nos enfants sont des experts pour réveiller nos blessures et nos impuissances.
Tout comportement est langage; aussi il peut être important de demander à l’enfant ce qu’il cherche à dire plutôt que de travailler à faire cesser le comportement.


Idée à faire pousser :
Nourrir une belle relation, c’est nourrir la Vie !

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