Il y a autour de moi des mères qui en ont gros sur le coeur, des mères fatiguées, épuisées,
essoufflées, endeuillées, qui se sentent abandonnées…
L’amour des premiers jours c’est parfois fané, les hormones de grossesse et d’accouchement ont cessé leurs effets et les défis se sont accumulés. Pourtant il leur faut continuer; allaiter, habiller, nettoyer, laver, préparer à manger, expliquer, veiller, consoler, materner, sans oublier les projets dans lesquels elles s’étaient engagées.
Mais l’énergie n’y est plus et le cœur déçu. Sans compter que trop souvent le conjoint, copain, ami, mari est … parti. Parti travailler toute la journée, parti avancer quelques dossiers après souper, parti se faire avaler par un projet, parti se ressourcer, parti trouver une autre chaussure à son pied, parti sans se retourner…
L’amour des premiers jours c’est parfois fané, les hormones de grossesse et d’accouchement ont cessé leurs effets et les défis se sont accumulés. Pourtant il leur faut continuer; allaiter, habiller, nettoyer, laver, préparer à manger, expliquer, veiller, consoler, materner, sans oublier les projets dans lesquels elles s’étaient engagées.
Mais l’énergie n’y est plus et le cœur déçu. Sans compter que trop souvent le conjoint, copain, ami, mari est … parti. Parti travailler toute la journée, parti avancer quelques dossiers après souper, parti se faire avaler par un projet, parti se ressourcer, parti trouver une autre chaussure à son pied, parti sans se retourner…
En dignes mères, celles-ci continuent de se démener, même
alitées, apeurées, oubliées, en train de perdre leur bébé, blessées dans leur intimité, leurs rêves, leur
confiance et leur essence. Elles mettent les
bouchées doubles même si parfois elles voient trouble, pour tenter de
raccommoder ce que le quotidien a éloigné, morcelé, abimé. Elles travaillent d’arrachepied
pour oublier, se faire pardonner, abriter leur trâlée ou pouvoir continuer
d’espérer que le conjoint, copain, mari, réalise lui aussi toute la beauté de
ce qu’ils ont créé, toute la responsabilité, l’engagement juré et qu’une fois
ses nouvelles lunettes ajustées il ait envie de rester, d’aider, de s’impliquer
et de se soucier…
Mais les lunettes ajustées, tous ne souhaitent pas les
porter. Après tout, ne pas voir reste la meilleur protection à la remise en question…le
plus grand empêcheur de culpabilité, malgré la paternité. Alors je rêve. Je
rêve d’une communauté de grands-mères qui partagerait son savoir-faire, de femmes
retraitées parfois esseulées, qui pourraient venir aider, relever, cuisiner,
supporter le temps que le nuage soit passé, le débordement endigué, la fatigue
rassérénée, afin de permettre aux mères
de retrouver un peu de sérénité, de dignité et de confiance renouvelée. Je rêve
de sororité pour les femmes fatiguées, surmenées, afin que l’on cesse de les
nier et parodier et qu’elles soient enfin soutenues et entendues, supportées et
relayées le temps de recouvrer leurs talents, santé, fiertés et rêves oubliés.
En attendant, mères, femmes, amies, j’ai écris pour vous
aujourd’hui et je vous porte dans mon cœur … comme des sœurs.
Et je suis tellement contente que mes amies du BSL puissent cotoyer une merveilleuse personne comme toi!
RépondreEffacerMagnifique utopie... un peu triste aussi. Déjà en être conscientes c'est un bon début <3
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