mardi 29 juillet 2014

Campig, Tempra et tout le tralala



On venait de rentrer de camping, sorte de pèlerinage annuel en famille promis par les grands et tant attendu par les enfants ! Tout le monde était fatigué, crotté, sentait la fumée et je n'avais réussi à convaincre personne d'aller se doucher. Chacun s'était affalé sur le canapé, jusqu'à l’heure du souper pour ensuite vite aller se coucher et glisser dans les bras de Morphée !

Il faut avouer, que nous nous étions donnés!
Camper ça permet certes de décrocher, mais pas forcément de se reposer !
A peine arrivés on avait décidé de monter le campement, plutôt vaillamment que lentement mais sûrement ! Dans ma tribu c'est comme ça, on ne lésine pas ! Pas question d'avoir les deux pieds dans la même bottine; même en vacances, il faut que ça avance ! Et si mes parents sont hyper équipés, nous on pouvait encore faire des progrès ! Notre tente, familiale est géniale, assez grande pour permettre d'abriter nos trois familles et de finir le souper, lorsque la pluie s'est mise à tomber. Sauf qu'il faut une grue pour la monter ! Quant au petit foam bleu en guise de matelas, celui qui a inventé ça, n’a jamais passé une nuit à allaiter couchée sur le côté. Parce qu’il saurait que le creux ou la bosse devient vite atroce ! A ceci c’étaient ajoutés les huarts bavards, qui ont menés du train jusqu’au matin; à tel point que Petit Caillou m’a demandé quelle était cette grosse bête qui criait, dans la forêt. Et tout ça sans parler du fait qu’en camping je ne peux m’empêcher de craindre que les enfants soient frigorifiés, aussi je passe la nuit à les recacher. Mais une fois bien emmitouflés, je crains qu’ils n’aient du mal à respirer et meurent étouffés. Alors je me réveille et veille. Je sais, c'est du n'importe quoi, mais c'est comme ça. Bref je me suis levée courbaturée et fatiguée et la journée n'était même pas commencée ! Cela ne nous a pas empêché de mettre les canots à l'eau en début de matinée et de commencer à avironer afin de gagner une ile pour le diner ! Ça c'était le plan initiale, mais dans ma famille on a la fâcheuse habitude de s'emballer, voir de se crinquer ! Aussi après s’être goinfrés, les enfants ont voulu aller arpenter une ile qu'ils avaient repéré; un tas de cailloux faisant penser  à un repère de corsaires ! Mon père et moi avions découvert  celle ou l'aigle se posait et souhaitions y aller pour y ramasser, quelques plumes abandonnées. Ma mère et les filles voulaient retrouver le banc de sable de l'an passé, où il avait été si agréable de se baigner ! Qu’est-ce qu'on a fait ? On s'est mis en route suivant les iles et leur chapelet comme chacun le voulait ! Sauf qu'après avoir arpenté l'ile des pirates, la forêt avec ses plumes et orchidées et s'être baigné, il fallait rentrer et l'enthousiasme commençait à s'essouffler ! Sans compter que le vent s'était levé !
Par moment on a avait beau s'acharner, les canots reculaient !!! Faut dire qu'à quatre adultes et 5 enfants on manquait de moteur...  alors j'ai cédé mon grand rameur à ma belle-sœur, et les grands-parents se sont résignés à jouer les remorqueurs !!!
On a fini par y arriver, juste à temps pour le goûter et esquiver un orage de passage !!!
Après il a fallu trouver du bois, partir le feu pour le souper et la veillée.

Bref on avait passé d'excellents moments qui nous laisseraient des souvenirs et nous feraient encore rire dans l’avenir ! Mon grand Kariboo fort et fier à apprendre de son grand-père, mon tout Petit Caillou sur les talons des plus grands tout en chantonnant et Riviera en compagnie de sa grand-mère, qui a passé plus de temps dans l’eau que sur terre. Sans oublier les sangsues collées aux pieds, la chasse aux grenouilles dans les quenouilles, les saucisses grillées à souhait, les bâtons enflammés pour dessiner dans le ciel étoilé ! Mais on était aussi fatigués, crevés, vidés... et l'entrée était jonchée de souliers mouillés, de glacières à vider, de bagages éventrés sans oublier la montagne de linge à laver ! La laveuse trépignait, impatiente de tambouriner et  de lessiver! Une brassée, deux brassées, trois brassées, il fait beau ça va sécher ! Mais non on a tout laissé et nous sommes allés nous coucher! Wow un lit bien fait, des oreillers, un matelas épais, j’allais enfin me reposer ...

Sauf que Petit Caillou, s'est réveillé tout chaud, tout mou. Il faisait de la température. Pas besoin de mercure pour être sûre ! Il irradiait, tellement que l’on aurait pu faire griller des guimauves à ses côtés ! Morphée allait devoir repasser, la machine à laver patienter et l’entrée s’accommoder du bazar éparpillé car il y avait fort à parier que la journée allait être chamboulée ! La priorité serait au Petit Caillou, à le veiller et le câliner pour qu'il retrouve sa santé. Sans compter que dans ces moments une question s’impose chaque fois, on en sort pas: Tempra* ou pas ? Belladona* ou quoi ? Bien oui il y a les partisans de la médication et des précautions, ceux qui préfèrent user de remèdes naturel sans pareil,  et d’autres encore qui proposent de laisser nos enfants faire leur fièvre tranquilles sans les médicamenter, permettre à leur système de s’exprimer, de s’exercer. Sauf que Belladona, chez nous ça ne marche pas. Et si chaque fois j’essaie de travailler ma confiance, la fièvre, elle, prend de l’avance. Petit Caillou s’est mis à trembler, le regard dans une autre contrée et moi il a fallu que je résiste pour ne pas paniquer. Heureusement papa était là, il l’a pris dans ses bras… et lui a parlé pour le ramener. Ça a marché, Petit Caillou s’est calmé. Il est revenu à lui et moi je suis partie… chercher le Tempra, en bas. Encore une fois j’ai failli, mais c’est plus fort que moi, dans ces moments là je perds mon sang froid. Ainsi en plus de veiller mon petit chou, je l’ai aussi câliné, bercé, promené et … drogué. Qu’est-ce qu’il avait, aucune idée… un méchant virus contre attaquait ? Des dents poussaient ? Un rhume allait couler ? Ou est ce que c’était une poussée de croissance, venue enraciner les graines d’indépendance, semées au cours de ces petites vacances?

On s’est recouchés, collés collés, bercés par la pluie qui tombait !
On a passé une nuit agitée, comme en canot alors que les vagues nous ballotaient… et une petite journée tranquille à défaut d’en avoir eu une en camping ! Il ne restait plus qu’à espérer un Petit Caillou avec plus d’entrain demain et que les grands m’aideraient à ramasser, laver, ranger… car dans trois jours on repartait camper, avec des amis, en Abitibi !

Et cette fois ci j’emmène un matelas, du Tempra et tout le tralala!

*Pour les lectrices de l’autre côté de l’océan, le Tempra est la marque populaire d’anti fièvre auprès des mères.
*Belladona est un remède homéopathique… si celui-là ne marche pas chez moi d’autres sont vraiment efficaces, pour les mères qui se tracassent !

3 commentaires:

  1. J'adore ton résumé de camping! Je vois que nous avons passé des vacances assez semblables;-)

    J'espère que ton petit Caillou se porte mieux...

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